Histoire

Située dans le prolongement du célèbre plateau de Pomerol à Néac, la propriété d’un seul tenant est la plus grande de l’appellation: 46 hectares de vignes plantées, un château datant du XIXème siècle, 15 hectares de parc romantique vallonné avec des arbres centenaires, une orangerie et un bois percé du XVIIIème siècle.

Château Siaurac est la plus emblématique des propriétés de l’appellation.

Comme le note l’édition de Féret de 1893, « le Château Siaurac n’est séparé des premiers grands crus de Pomerol, que par un mince filet d’eau appelé la Barbane »

 

Histoire du Château Siaurac, un vignoble autour de la propriété

Le livre de compte et de raison, tenu par Etienne Rabion, entre 1753 et 1759 permet de faire remonter les origines viticoles de Siaurac au 18ème siècle. « Etienne Rabion signale avoir vendu pour le compte du domaine de Siorac, à monsieur Lacaze, fils ainé du marchand de vin à Libourne, six tonneaux de vin blanc et quatre tonneaux de vin rouge… » Pierre Brisson, notaire à Libourne et conseiller municipal de Saint-Emilion, achète le domaine en 1832.

Son fils Benjamin Brisson hérite du domaine et épouse Elise Chaperon, la fille du négociant et président du tribunal de commerce, Joseph Chaperon. Le domaine de Siaurac est mentionné dans le contrat de mariage. Son fils unique Joseph, conseiller municipal puis maire de Néac, gère la propriété de Siaurac, Ce dernier est élu député de la Gironde en 1902. Il se bat pendant 50 ans pour la reconnaissance de la qualité des vins de Néac. Président du syndicat viticole à partir de 1919, il tente de faire associer l’appellation de Néac à celle de Pomerol. Il épouse Marthe Boiteau, fille d’un négociant de Cognac en 1919.

Leur fille Madeleine épouse Louis Guichard, fils d’Edmond Baron Guichard, polytechnicien, ingénieur de génie maritime et des constructions navales, directeur des Ateliers et chantiers de la Loire Saint-Nazaire. Olivier, leur fils, hérite des terres et de l’exploitation viticole en 1978. Sous l’impulsion du Baron Olivier Guichard, personnage charismatique de la politique française*, le premier chapitre des Baillis de Lalande se réunit en 1985 au Château Siaurac. A partir de 2004, Paul Goldschmidt et Aline Guichard gèrent le domaine.

Baron Olivier Guichard dans ses vignes pendant les vendanges* Né le 27 juillet 1920 à Néac (Gironde), il fait des études de droit, lettres et sciences politiques, et s’engage dans les campagnes de France et d’Alsace (1944-45).

Chargé de mission du RPF (1947-1951), il succède à Georges Pompidou comme chef de cabinet du général de Gaulle pendant la « traversée du désert ». Il est directeur-adjoint du cabinet de Gaulle en juin 1958, conseiller technique à l’Elysée en janvier 1959 puis chargé de mission auprès de Georges Pompidou de 1962 à 1967. « Baron du gaullisme », il est plusieurs fois ministre sous les présidences de Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing (devenant à cette époque « numéro deux du gouvernement ») et, des années 1970 à 1990, est pendant plus de vingt ans président du conseil régional des Pays de la Loire et maire de La Baule.

Elu député de la Loire-Atlantique en mars 1967, il est successivement ministre de l’Industrie (1967-1968), du Plan et de l’Aménagement du territoire (1968-1969) de l’Education nationale (1969-1972) de l’Aménagement du territoire (1972-1974) et ministre d’Etat Garde des Sceaux (76-77). Il est aussi maire de La Baule (1971-1995), président du Conseil régional des Pays-de-Loire (1976), conseiller d’Etat (1978).

Baron Olivier Guichard - propriétaire de Château Siaurac jusqu'en 2004 année de son décès ... la relève est assurée par Aline une de ses filles et Paul Goldschmidt

A partir de 2004, Paul Goldschmidt et Aline Guichard gèrent le domaine jusqu’à la prise de participation en 2014 par Artémis Domaines. En 2020, Les terroirs de Suravenir, filiale du groupe bancaire Crédit Mutuel Arkéa achète la propriété avec la volonté de poursuivre le potentiel de celle-ci. Leur objectif est d’engager un projet de développement cohérent et ambitieux sur le long terme.

Présent dans Bordeaux & ses vins - Editions Féret depuis 1868