Le Jardin "La beauté nait de la diversité du vivant ..."
Francis Hallé
Plus que jamais, nous sommes engagés à préserver
la Nature qui nous entoure.
Le label Jardin Remarquable
confère à notre parc une valeur toute particulière !
« Au détour des Bois Percés, aménagement paysager unique
en Gironde remontant au 18ème siècle, nous apercevons la
façade du Château. Au sortir de l’allée d’honneur, le Séquoia
géant marque l’horizon…
Ici, tout n’est que sérénité et émerveillement !»


Jardin Remarquable
L’allée d’honneur en pente régulière, crée une perspective en traversant un sous- bois de chênes et de charmes, espace façonné au XVIIIee (apparaissant sur la carte de Pierre de Belleyme en 1766), nommé Bois Percés, divisé par les allées avec des salles vertes à la croisée des chemins. Tout s’organise en symétrie. La palette végétale est composée de chênes pédonculés, de chêne rouges, de tilleul, d’érable plane et sycomore, de robinier, de charme, de frênes, de châtaigniers et de platanes.
L’articulation entre le parc régulier et le parc paysager s’organise autour de la Serpentine. La rivière Serpentine est le symbole des jardins naturalistes. Sa forme a été revue au XIXe en forme de Ruban ou S de Siaurac.
Le parc paysager aménagé par Louis-Bernard Fischer* est arboré d’arbres remarquables : chêne vert de 350 ans, chêne pyramidal de 250 ans, cèdre de l’Atlas, tulipier de Virginie, séquoia géant (36 m) de 130 ans, … Les allées de promenade sont dessinées de manière souple à partir du perron du château. Des bosquets d’arbres et d’arbustes referment le parc : liquidambar, châtaignier, bouleaux, laurier d’apollon et d’Alexandrie, buis…
La grande perspective depuis le perron offre une vue unique sur l’église Collégiale de Saint-Emilion.
Qui est Louis-Bernard Fischer ? (lien vers le site)
Louis-Bernard Fischer, né le 3 avril 1810 à Villenave-d'Ornon et mort le 19 août 1873 à Bordeaux, en Gironde, est un jardinier, horticulteur, paysagiste et même architecte français,..
La plus célèbre des créations de Louis-Bernard Fischer est certainement le parc du Jardin Public de Bordeaux, dont il donne les plans à la ville en 1854 avec l’aide de son associé et ami Jean-Alphonse Escarpit, paysagiste de renom. Il est celui qui redonna une nouvelle jeunesse à ce jardin qui faillit disparaître sous la Révolution, dégradé par le manque d’entretien, les fêtes révolutionnaires et le passage des armées napoléoniennes.
Plusieurs dizaines de parcs à l’anglaise dans le Bordelais sont le fruit de leur imagination et de leur créativité artistique, et embellissent des vignobles de grand cru : à Bordeaux les Carmes Haut-Brion ; Cantemerle pour les Villeneuve de Durfort à Macau ; le château Tauzia à Gradignan pour le compte du négociant et consul général de Suède Gustave Petersen ou encore le parc du château Filhot à Sauternes ... Château de Roquetaillade, Château de Pitray et Château Siaurac à Néac.
Louis-Bernard Fischer meurt le 19 août 1873 à Bordeaux sans postérité et sans enfants. Son seul légataire est un pépiniériste bordelais du nom de Jean-Pierre Borderie, chez qui il devait s’approvisionner, et qui hérite par conséquent de plusieurs arbres déracinés et de matériels d’horticulture d’une valeur de 7979 francs, ainsi que de 34 ares de terrain. Une étude plus poussée de son testament olographe, s’il se trouve encore dans les minutes du notaire Rambaud à Bordeaux, permettrait d’en savoir davantage sur le mobilier et autres effets personnels de Fischer.
Bien que son talent de paysagiste ait été reconnu par de nombreux notables et propriétaires terriens, il n’a pas fait l’objet d’un grand intérêt pour les historiens. Son parcours non négligeable a toutefois le mérite de mettre en valeur les bienfaits de la communauté bordelaise d’origine allemande dans le développement économique et social de Bordeaux.